Sa musique, ses textes l’habitent et reflètent une vision du monde pas forcément aussi rose que la pochette de son album. Pourtant, Julien Doré fait passer les messages avec la douceur et la poésie qu’on lui connaît. Il vacille entre optimisme et pessimisme, jamais ne tombe et surtout nous transporte. Discussion avec un artiste engagé.
Qu’est-ce que ta grand-mère Aimée a pensé du titre de ce nouvel album ?
Ce prénom, ce titre, je l’ai trouvé pendant le confinement. C’est presque une dédicace qui a le goût malheureux de cette époque où je ne pouvais pas la voir. Son prénom m’est apparu comme une évidence pour conclure l’album, mais les chansons étaient déjà écrites. C’est un prénom qui porte un mot très fort. Je pense qu’elle est un peu fière quand même !
« Ils iront sur la banquise photographier quelques plages… » Dans tes dernières chansons, tu traites poétiquement de sujets graves avec une note d’espoir accentuée par les cœurs d’enfants. Tu es plutôt optimiste ou pas du tout ?
Je vis une cohabitation quotidienne entre optimisme et pessimisme comme c’est le cas des personnes sensibles à ce qui les entoure. On s’informe sur le monde, son absurdité, ses changements, on entend les grands décideurs et leurs phrases inquiétantes, on constate leurs actions irrationnelles. On est tous dans cette cohabitation en fonction des heures, des jours, des nouvelles.
Cet album dessine les contours d’un monde en danger. Et l’amour là-dedans ? Ce n’est plus une priorité dans ton art, dans ta vie ?
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photo : ©Goledzinowski
