Dieu merci, il rencontre Philippe de Broca, un quasi-frère jumeau, né la même année et totalement raccord avec l’heureuse perspective de déconner à gros bouillon. Après le succès de Cartouche, un film de cape et d’épée, les deux amis parcourent le monde pour une promo intense qui les emmène sur les plages de rêve de Rio de Janeiro. Subjugués par la beauté des lieux, le charme évanescent de la carioca locale et la cachaça, les compères retournent à Paname après avoir scellé un accord : leur prochain film se déroulera à Rio. Ils pitchent rapidement l’enjeu à leur producteur, Alexandre Mnouchkine, concoctent un scénario prétexte (en deux mots, un troufion en permission est embarqué à travers tout le Brésil aux basques de sa fiancée aux prises avec des trafiquants d’œuvres d’art), rassemblent une équipe technique de seulement 13 copains et s’envolent pour un tournage de trois mois entre les plages de Rio et les chantiers de construction de la future mégalopole de Brasilia. Avec inconscience, le duo Belmondo/de Broca enchaîne les scènes cocasses et les cascades insensées. Supervisé par le grand Gil Delamare, Belmondo va ici prendre goût au risque et devenir l’acteur cascadeur qu’on connaît. 60 années après la sortie de ce bijou de la comédie tricolore, véritable film culte, L’homme de Rio a fait rêver des générations entières, jusqu’au jeune Steven Spielberg qui a avoué bien plus tard au réalisateur français s’en être très largement inspiré pour créer le personnage d’Indiana Jones. Définitivement culte !
Crédit photo : RTS/TF1 International
